J’ai lu le premier volume de Millénium il y a quelques mois et, si j’ai plutôt aimé, j’ai été agacé par les imperfections du texte français.
Prenons le deuxième volume, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, et donnons quelques exemples repris de la deuxième page du récit. Je présente mes commentaires entre crochets.
Elle haïssait cet état de vulnérabilité forcée. [Comme si la vulnérabilité pouvait être librement choisie.] Elle avait beau essayer de se concentrer sur un sujet de réflexion [quelle lourdeur !] pour passer le temps et refouler sa situation [sic], l’angoisse suintait [sic] quand même et flottait comme un nuage toxique autour d’elle. [Après être devenue liquide (elle suinte), l’angoisse se vaporise (elle flotte)], menaçant de pénétrer ses pores [l’angoisse sort en suintant mais menace de rentrer par les pores] et d’empoisonner son existence [c’est son quarantième-troisième jour de captivité, entravée sur un lit par des courroies de cuir, et voilà maintenant que l’angoisse menace d’empoisonner son existence !].
La seule excuse qu’on puisse trouver aux traducteurs, c’est qu’ils ont été trop fidèles à l’original. Il n’en reste pas moins que toutes ces maladresses gâchent le plaisir de la lecture.
Tout à fait d'accord, René.
RépondreSupprimerIl y a un dossier intéressant consacré à cette trilogie sur le site BibliObs , avec une réponse des traducteurs.
Rechercher "Les bourdes de Millénium" sur le site http://bibliobs.nouvelobs.com