Chaque fois qu’il s’agit de critiquer une faute ou au contraire de défendre la seule tournure correcte, ne comptez pas sur le Bon usage de Grevisse pour vous donner raison : il alignera toujours quantité d’exemples d’écrivains qui ont enfreint la règle. Admirable objectivité, mais elle permet à n’importe qui d’écrire n’importe quoi et d’invoquer ensuite Grevisse.
Ainsi, quand j’étais jeune traducteur à la Commission européenne, un ignorant qui me révisait « corrigea » une phrase du genre
Quelle société allemande a cessé ses activités en 1978 ?
Cela devint
Quelle société allemande a-t-elle cessé ses activités en 1978 ?
Ce qui est erroné.
Le Grevisse dit bien
« Si le sujet est ou contient un mot interrogatif (ou exclamatif), on le place avant le verbe sans le reprendre par un pronom personnel »
Malheureusement, dans mon édition (1969), Grevisse présente plus d’exemples de la faute que de la tournure correcte !
Ne vaudrait-il pas mieux de dire une fois pour toutes que beaucoup d’auteurs écrivent mal et que de bons écrivains parfois se trompent ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire