Vous ne vous doutiez pas que vous étiez si connu sur le Web. Or vous jouissez d'une gloire planétaire que vous n'avez jamais envisagé d'exploiter.
C'est l'impression que vous donne Google mais, à y regarder de plus près vous constatez que seuls 17 sites mentionnent votre nom, dont trois portent sur un homonyme, mais pour qui il se prend ?
Il était un temps où tous ne juraient que par Altavista. Deux doctes dames donnaient même des cours de recherche sur Altavista.
Enfin vint Google et, à l'annonce de centaines de milliers voire de millions d'occurrences, tous furent convaincus que ce moteur de recherche était bien supérieur. Ne parlait-on pas d'ailleurs de dizaines de milliers de serveurs qui tournaient 24 heures sur 24 à l'instar de centrifugeuses iraniennes ?
Pur marketing. Exit Altavista !
Faites la recherche "Approche linguistique des problèmes de traduction anglais-français". Google annonce 25 300 résultats. Les auteurs ne se rendaient pas compte que leur ouvrage était autant commenté sur le Web ! Vérifiez et vous ne trouvez en réalité que 146 occurrences.
Le moteur de recherche de Microsoft, Bing, a joué l'honnêteté, enfin plus ou moins : il mentionne 169 occurrences et on en découvre pas moins de... 110.
Monstrueuse erreur ! Si Google annonce des millions de sites, vantez-vous d'en avoir découvert des milliards !
La question n'est pas seulement anecdotique : le traducteur qui envisage de retenir une expression qu'il a lui même forgée tient à s'assurer qu'il n'a pas créé un hapax qui le ridiculisera ; il veut savoir si son expression est attestée sur le Web.
Or Google n'offre aucune garantie à cet égard et, indépendamment de l'inflation de résultats, d'autres anomalies numériques sont observées.
Puisque Bing semble plus fiable, il faudrait peut-être l'adopter ou, du moins, s'en servir pour vérifier les résultats de Google.
Le présent commentaire n'est qu'un essai.
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