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vendredi 25 mars 2011

“Core melt accident”, “meltdown” et “nuclear stress test” – expressions de la semaine

Le présent billet est la traduction d'un article rédigé en anglais par Jonathan Goldberg et publié il y a quelques jours sur ce blog.

Le Merriam Webster Online Dictionary donne de nombreuses définitions du mot core. Les trois définitions suivantes indiquent ses différentes utilisations :

1. partie centrale et souvent fondamentale, généralement distincte de la partie qui l'entoure en raison d'une différence de nature ; par exemple, "the core of the city" (le coeur de la ville) ou la partie habituellement non comestible de certains fruits... 

2. partie fondamentale, essentielle ou durable (d'une personne, d'une catégorie ou d'une entité) ; the staff had a core of experts (le personnel comportait un noyau d'experts) ;  the core of her beliefs (ses convictions fondamentales) ;  the core of the argument (l'élément central de l'argument).


3. partie (sous la forme d'un cylindre de matière) prélevée d'une masse, en particulier pour en déterminer la composition.


Le mot core a commencé à faire partie du lexique anglais au XIVe siècle et a probablement été repris de l'ancien français coeur, qui désignait un trognon et provenait du latin cor. Dans le contexte nucléaire, il est utilisé depuis 1949.

Un core melt accident est un événement ou une suite d'événements qui résulte de la fusion d'une partie du combustible du coeur d'un réacteur (United States Nuclear Regulatory Commission)

On peut le rapprocher du mot meltdown, qui désigne souvent une baisse soudaine ou un effondrement, comme dans le cas du récent “economic meltdown” (effondrement économique) en Irlande. Dans le contexte nucléaire, ce mot désigne “la fusion accidentelle du coeur d'un réacteur nucléaire" (Merriam Webster Online Dictionary). Ce mot a été créé en 1956. Depuis 1979, il est aussi utilisé dans le sens figuré d'une perte de maîtrise de soi, souvent causée par la fatigue ou une stimulation excessive.


Centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (Japon)

Nuclear stress test

Jusqu'à une date récente, l'expression nuclear stress test était utilisée dans un contexte médical pour désigner une épreuve d'effort utilisant des isotopes. Le patient marche sur un tapis roulant et une caméra à balayage enregistre des images du coeur, qui servent à déterminer le site et la gravité d'une réduction du flux sanguin (ischémie) qui irrigue le coeur (HeartSite.com).




Aujourd'hui, cette expression est aussi utilisée dans un sens plus littéral, depuis l'accident nucléaire qui s'est produit au Japon, pour désigner un contrôle de la sûreté d'un réacteur nucléaire. Un récent titre de journal emploie stress test comme un verbe : EU agrees to “stress test” bloc’s nuclear facilities.

L'article en question mentionne que les ministres de l'énergie, les responsables des organismes de surveillance et les représentants de l'industrie nucléaire de l'Union européenne ont décidé, le 15 mars dernier, de soumettre tous les réacteurs nucléaires des 27 pays de l'UE à des contrôles de sûreté.

Voici quelques articles relatifs à des meltdowns dans des contextes nucléaire, économique et politique (tous ont trait au Japon) :


Meltdown macroeconomicsThe New York Times, 15 mars 2011

Japan’s Meltdown and the Global Economy’s, New York Times, 17 mars 2011

Political meltdownThe Economist, 17 avril 1997

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