Un étudiant qui souhaite devenir traducteur me pose les
questions suivantes :
« Quelles méthodes me
conseilleriez-vous pour apprendre les langues étrangères ? Trouvez-vous que
lire des magazines comme "Vocable" est une bonne idée, ou existe-t-il
des solutions plus efficaces ? Selon vous, quels médias dois-je lire et
lesquels me conseillez-vous ? Internet ou plutôt papier ? »
Voici ma réponse :
Une fois les bases acquises,
et elles devraient l’être dans votre cas, il faut enrichir son vocabulaire et obtenir
une expérience du fonctionnement de la grammaire en pratique. A cet effet, il
faut lire, de préférence des livres et publications sur des sujets qui vous
intéressent et des textes semblables à ceux que vous serez amené à traduire
plus tard. Selon le cas, des œuvres littéraires, des textes économiques ou
juridiques ou des documents techniques. Si Vocable
vous stimule, pourquoi pas ? Ce qui compte, c’est de lire ce que vous avez
envie de lire.
La lecture est entravée par
les lacunes du vocabulaire. Comme il est fastidieux de rechercher chaque mot
inconnu dans un dictionnaire, rien n’empêche de deviner leur sens, dans les
limites du raisonnable. Un certain nombre de mots doivent cependant être
recherchés dans un dictionnaire.
A cet égard, je recommande d’utiliser
un dictionnaire de poche tel que le Merriam Webster Dictionary, qui compte 939 pages et ne coûte que 5,20 €.
Mais, allez-vous me dire lorsque
vous aurez reçu ce dictionnaire, les définitions qu’il donne sont loin d’être
complètes et des sens manquent. En plus, elles comportent des mots que je ne
comprends pas et qu’il me faut rechercher.
C’est vrai, mais dans la
plupart des cas, les définitions données suffisent et, dans la négative,
vous pouvez passer outre. L’important, c’est que vous progressiez rapidement
dans votre lecture, en franchissant aisément les obstacles. L’avantage de ce
dictionnaire, c’est que lorsque vous recherchez un mot, vous n’êtes pas
submergé par des dizaines de lignes pour la plupart superflues. Ce dictionnaire
va droit à l’essentiel. De plus, vous pouvez le tenir en main au lieu de devoir
le consulter sur le bureau. Enfin, la souplesse matérielle de ce dictionnaire
vous permet de le feuilleter aisément et de parvenir vite à l’entrée qui vous
intéresse.
Il est vrai aussi que le fait
que les définitions sont en anglais représente une difficulté supplémentaire. A
cela, je réponds que si vous ne connaissez pas certains mots contenus dans les
définitions, il importe que vous les appreniez car, en principe, une bonne
définition ne comporte que des mots courants.
Par ailleurs, un dictionnaire
bilingue peut constituer une solution de facilité et vous donner l’impression
que tel mot anglais devra toujours être traduit par tel ou tel mot français. La
traduction n’est pas un exercice de collage où un mot d’une langue est remplacé
par son équivalent dans une autre langue.
Le dictionnaire bilingue
présente certes toute une série de traductions, mais laquelle retenir ? Là
également, vous risquez d’être noyé. Si un dictionnaire unilingue succinct
présente deux ou trois définitions, cela devrait vous suffire. En outre, il
vous aide à penser en anglais, au lieu de tout le temps traduire au fil de
votre lecture.
En revanche, lorsque vous
traduirez, vous devrez impérativement consulter des dictionnaires complets,
unilingues et bilingues.
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