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jeudi 22 novembre 2012

Apprendre des langues pour devenir traducteur


Un étudiant qui souhaite devenir traducteur me pose les questions suivantes :

« Quelles méthodes me conseilleriez-vous pour apprendre les langues étrangères ? Trouvez-vous que lire des magazines comme "Vocable" est une bonne idée, ou existe-t-il des solutions plus efficaces ? Selon vous, quels médias dois-je lire et lesquels me conseillez-vous ? Internet ou plutôt papier ? »

Voici ma réponse :

Une fois les bases acquises, et elles devraient l’être dans votre cas, il faut enrichir son vocabulaire et obtenir une expérience du fonctionnement de la grammaire en pratique. A cet effet, il faut lire, de préférence des livres et publications sur des sujets qui vous intéressent et des textes semblables à ceux que vous serez amené à traduire plus tard. Selon le cas, des œuvres littéraires, des textes économiques ou juridiques ou des documents techniques. Si Vocable vous stimule, pourquoi pas ? Ce qui compte, c’est de lire ce que vous avez envie de lire.

La lecture est entravée par les lacunes du vocabulaire. Comme il est fastidieux de rechercher chaque mot inconnu dans un dictionnaire, rien n’empêche de deviner leur sens, dans les limites du raisonnable. Un certain nombre de mots doivent cependant être recherchés dans un dictionnaire.

A cet égard, je recommande d’utiliser un dictionnaire de poche tel que le Merriam Webster Dictionary, qui compte 939 pages et ne coûte que 5,20 €.

Mais, allez-vous me dire lorsque vous aurez reçu ce dictionnaire, les définitions qu’il donne sont loin d’être complètes et des sens manquent. En plus, elles comportent des mots que je ne comprends pas et qu’il me faut rechercher.

C’est vrai, mais dans la plupart des cas, les définitions données suffisent et, dans la négative, vous pouvez passer outre. L’important, c’est que vous progressiez rapidement dans votre lecture, en franchissant aisément les obstacles. L’avantage de ce dictionnaire, c’est que lorsque vous recherchez un mot, vous n’êtes pas submergé par des dizaines de lignes pour la plupart superflues. Ce dictionnaire va droit à l’essentiel. De plus, vous pouvez le tenir en main au lieu de devoir le consulter sur le bureau. Enfin, la souplesse matérielle de ce dictionnaire vous permet de le feuilleter aisément et de parvenir vite à l’entrée qui vous intéresse.

Il est vrai aussi que le fait que les définitions sont en anglais représente une difficulté supplémentaire. A cela, je réponds que si vous ne connaissez pas certains mots contenus dans les définitions, il importe que vous les appreniez car, en principe, une bonne définition ne comporte que des mots courants.

Par ailleurs, un dictionnaire bilingue peut constituer une solution de facilité et vous donner l’impression que tel mot anglais devra toujours être traduit par tel ou tel mot français. La traduction n’est pas un exercice de collage où un mot d’une langue est remplacé par son équivalent dans une autre langue.

Le dictionnaire bilingue présente certes toute une série de traductions, mais laquelle retenir ? Là également, vous risquez d’être noyé. Si un dictionnaire unilingue succinct présente deux ou trois définitions, cela devrait vous suffire. En outre, il vous aide à penser en anglais, au lieu de tout le temps traduire au fil de votre lecture.

En revanche, lorsque vous traduirez, vous devrez impérativement consulter des dictionnaires complets, unilingues et bilingues.

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