Le présent billet est la version française, établie par Jean Leclercq, d'un article rédigé en anglais par Jonathan Goldberg et publié précédemment sur ce blog. Je les remercie tous les deux.
Le Merriam Webster Online Dictionary définit le nom bombast comme un « discours ou un écrit prétentieux, grandiloquent. »
Le mot, issu du grec et du latin, est passé dans le vieux français pour désigner la bourre ou l'ouate. Vers 1550, on le retrouve en anglais sous la forme de bombace, qui se transforme vite en bombast pour désigner l'ouate. Vers 1580, il prend un nouveau sens, figuratif cette fois, en désignant un « discours pompeux et vide », signification qu'il conserve pendant plus de 500 ans.
Bluster est un mot qui a un sens figuratif analogue à bombast, sauf qu'en plus de son sens littéral de coup violent ou de commotion brutale, il désigne un discours fanfaron et menaçant, par exemple: She ignored his bluster as empty rhetoric.
Boasting et bragging sont des termes plus courants qui participent de bombast et bluster. Ils désignent un mode d'expression qui manifeste une fierté excessive.
L'anglais a emprunté à l'italien un terme analogue, braggadocio, utilisé par le poète anglais Edmund Spenser pour un personnage de « La Reine des fées » (1590 et 1596). Déformant légèrement le mot italien braggadocchio, il l'utilisa pour personnifier la vanité (la fierté vantarde et imméritée de ses exploits ou qualités). Quatre ans seulement après que Spenser l'eût employé pour la première fois, le mot en vint à désigner une personne vantarde et, en 1734, à qualifier le discours des vantards, une acception qui est restée la même pendant près de quatre siècles.
Autres mots commençant par b, « bullshit », « BS », « bushwa » et « bollocks ».
Bullshit signifie, littéralement, bouse de vache. Le mot bull est généralement considéré comme une forme raccourcie et moins grossière de bullshit, mais c'est incorrect. Dans le sens de fausse nouvelle ou d'imposture, bull remonte au moyen anglais, semble-t-il par dérivation du vieux français bole, signifiant machination illusoire. En revanche, bullshit, a fait ses débuts aux États-Unis en 1915, comme terme d'argot pour désigner un discours éloquent et faux. Aujourd'hui (dans de nombreux pays où l'on parle anglais), on l'emploie familièrement ou vulgairement, comme substantif, dans le sens d'absurdités ou, comme verbe, dans le sens de dire des absurdités.
BS et bushwa sont des euphémismes pour bullshit.
Bollocks, signifiant littéralement testicules, est utilisé (principalement en Grande-Bretagne) comme nom dans le sens d'absurdités.
Bien que bullshit et bollocks ne soient pas synonymes de boasting, bragging, bluster ou bombast, les vantards risquent de voir leurs propos ou opinions qualifiés de bullshit ou (en Grande-Bretagne) de bollocks.
D'autres “mots commençant par b” et signifiant absurde.
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