Le Rapport au Parlement sur l’emploi de la langue française 2009 vient d’être rendu public par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
Tout d’abord, il faut bien prendre acte du recul du français au sein des institutions européennes. De moins en moins de textes sont rédigés en français et cette tendance s’est encore accentuée depuis l’adhésion récente de 12 Etats. Les optimistes peuvent s’en réjouir, puisque cela ne fait qu’augmenter la demande de traductions d’anglais en français.
Plus généralement, dans l’optique des traducteurs francophones, la deuxième place du français dans la plupart des grandes organisations internationales est une bénédiction, dans la mesure où ce sont les services de traduction française qui sont les plus étoffés. En revanche les effectifs des services anglais sont souvent très limités.
En Afrique, on est frappé par le grand nombre d’organisations internationales dans lesquelles le français occupe une place de choix. Plus généralement, le rapport relève plusieurs réalités intéressantes :
- de nombreux Etats africains francophones comprennent que l’apprentissage du français est de plus en plus nécessaire pour le commerce avec l’Europe et d’autres Etats africains ;
- le tourisme intra-africain favorise l’acquisition du français dans des Etats africains non francophones ;
- plusieurs pays anglophones d’Afrique favorisent l’apprentissage de notre langue dans l’enseignement (Ghana, Nigéria,Tanzanie, Botswana) ;
- l’Organisation internationale de la Francophonie exécute un programme de formation au français, destiné aux diplomates et fonctionnaires de diverses organisations internationales africaines (Commission de l’Union Africaine, Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Marché commun d’Afrique orientale et australe et Communauté de développement de l’Afrique australe).
On peut conclure que le français a le vent en poupe en Afrique, premier continent francophone.
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