Certaines des personnes qui utilisent mon
Guide anglais-français de la traduction m’ont aidé à l’enrichir. De telles contributions
ne sont cependant utiles que si elles respectent certaines règles, que je vais
essayer d’énoncer ci-après.
En premier lieu, tout dictionnaire doit être
original, sous peine de ne rien apporter de plus que les autres et, plus grave,
d’être la cible d’accusations de plagiat.
Même si un plagiat est involontaire, il n’en demeure
pas moins un plagiat. Ainsi, un lexicographe qui dépouillerait des traductions
risquerait fort de commettre des plagiats involontaires, puisque les
traducteurs utilisent, légitimement, des dictionnaires. Par exemple, le
lexicographe qui étudierait des centaines de pages de traductions de textes
informatiques plagierait — sans s’en rendre compte s’il est naïf — les
principaux dictionnaires informatiques présents sur le marché.
Peu après la parution du « Guide », un
collègue m’a montré un lexique anglais-français dans les marges duquel il avait porté un
très grand nombre d’annotations. J’exagère à peine en disant
qu’il y avait presque autant de notes manuscrites que de texte imprimé. S’il
m’avait offert ce lexique, ce dernier ne m’aurait été d’aucune utilité, puisque
j’ignorais — et ce collègue sans doute aussi — quelles annotations étaient de
son cru.
Autre aspect : la pertinence. Le guide doit
rester assez général, sous peine de devenir un ouvrage fourre-tout et peu
maniable. Les sens par trop spécialisés doivent donc être écartés, de même que
les traductions qui ne peuvent être utilisées que très exceptionnellement.
De plus, comme le contexte joue un grand rôle, il
doit être indiqué. Celui qui propose un équivalent qui ne figure pas dans le
guide doit préciser le sens dont il relève, par exemple en mentionnant la
subdivision de l’article dans laquelle il doit figurer, son domaine
d’utilisation, un ou plusieurs cooccurrents et, idéalement, un exemple original
traduit.
Enfin — et ceci concerne principalement les
expressions — il importe de justifier l’exactitude de l’équivalent proposé, en mentionnant l’ouvrage imprimé où on l’a trouvé. Le renvoi à une page Web convient
rarement car presque toutes les formulations, même les plus absurdes, sont
« attestées » sur Internet. Cette règle est cependant moins
importante, car je peux faire les vérifications nécessaires grâce ma
bibliothèque personnelle, qui compte des centaines d’ouvrages de référence.
Si vous êtes disposé à respecter toutes ces règles,
vous pouvez me faire parvenir vos trouvailles, à l’adresse guide trait d’union
traduction arobase voila point fr.
Et — qui sait ? — si vous avez l’étoffe d’un
lexicographe et êtes plutôt jeune, je pourrais vous désigner le moment venu comme
mon successeur pour les mises à jour futures du « Guide ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire